Satan | Lucifer | le Diable d’un point de vue juif, musulman et chrétien

Cet article expose la vision concise de Satan / Lucifer / le Diable des écrits sacrés des 3 religions abrahamiques.

Christianisme

Dans le christianisme, nous apprenons que Satan était à l’origine un ange appelé Lucifer qui signifie « Ange de lumière » Le mot « ange » signifie « messager ». Ce qui donne pour Lucifer « Messager de lumière ».

Un examen attentif de plusieurs passages de la Bible nous montre qu’il ne peut en être autrement. La chute de Lucifer, décrite en Ésaïe 14.12, correspond probablement à l’événement auquel Jésus fait référence en Luc 10.18 : « Je regardais Satan tomber du ciel comme un éclair. » Ézéchiel 28 parle d’une chute similaire.

Ésaïe 14.12-18 décrit la chute du ciel de « Lucifer », un nom qui signifie « étoile du matin », « fils de l’aurore », « étoile du jour » ou « étoile brillante ». La description qui suit montre qu’il ne peut s’agir que de Satan. Jésus lui-même nous apprend en Luc 10 que Satan est tombé du ciel, ce qui correspond à la chute de Lucifer (helel en hébreu), en Ésaïe 14.12.

Islam

Dans l’islam les choses sont claires : Iblis, le Diable (aussi assimilé à Lucifer), n’est autre que Satan. Iblis est en effet le chef des Shayatin (l’ensemble des méchants, les démons), il est donc Satan.

Dans la sourate XV (Al-Hijr), Dieu créé Adam et demande ensuite aux anges de se prosterner devant lui. Mais Iblîs, l’un de ces anges, refuse de se prosterner devant un mortel créé de glaise. Dieu le bannit et le maudit jusqu’au jour du jugement. Mais sa peine est différée, à condition qu’il égare les hommes infidèles. Coran, XV, 26 – 42.

On retrouve ce même récit dans la sourate VII, « le murailles » (al-A’raf). Là, Satan accomplit la mission que Dieu lui a confié. Il pousse Adam à désobéir à son maître. C’est l’origine de la chute d’Adam et de sa femme du Paradis. Coran, VII, 11 – 25.

Attention à uniquement prendre en compte le Coran. Les hadiths étant une falsification de l’islam.

Judaïsme

Dans le livre de Job (1,6), l’un des Livres du Tanakh et de l’Ancien Testament, Dieu parle avec le Satan au sujet de Iyov [Job], pour savoir s’il est vraiment un juste parfait. On voit également le Satan apparaître dans le livre de Zacharie (3,1) ou encore dans le premier livre des chroniques (21,1). A chaque fois, Satan, le « diable », est présenté comme un être spirituel bien réel, qui s’oppose aux hommes et qui accuse, et qui a donc ses propres attributions, comme un dieu du mal, antithèse du Dieu du bien.

Du point de vue de certains rabbins, Satan « le diable », encore appelé mauvais penchant ou ange de la mort, n’existe pas en tant qu’être maléfique faisant volontairement le mal aux hommes. La Torah et les livres de prière parlent toujours « du satan », qui se traduit par « le déviateur ». Ces rabbins estiment que c’est en réalité l’ignorance de l’homme qui, en lui, le fait dévier de la bonne voie, et permet donc le libre arbitre, et pour contrer l’ignorance qui risque de mener l’homme à sa ruine, Dieu a donné la Torah comme remède.

Attention à faire attention aux interprétations talmudiques et kabbalistiques déformant le judaïsme et la vision karaïte, uniquement basée sur le Tanakh.